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La Bretagne comme port d’attache,
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Plouvien, 1962

C’est à Plouvien, petite commune du nord Finistère situé près de l’Aber Wrac’h, que l’histoire commence. Devant la mutation rapide du monde agricole breton, deux familles de marchands de beurre, les Léon de Plouvien et les Falc’hun de Bourg-Blanc, décident de s’associer pour développer leur fonds de commerce. De collecteurs de beurre, ils doivent en effet se convertir en collecteurs de crème puis de lait et développer leur capacité de transformation. Les premières années, 6 000 litres de crème arrivent chaque jour en bidon avant d’être transformés en beurre.

Ce changement de cap, mais aussi de métier, leur impose de se moderniser, d’investir dans la pasteurisation et dans des écrémeuses, et d’adapter leurs camions au transport de liquide. Ainsi naît la Société industrielle laitière du Léon, la SILL, en 1962.

La création de la tour de séchage, 1973

Au début des années soixante-dix, l’agriculture bretonne poursuit sa révolution et produit de grandes quantités de lait. Pour écouler les stocks, la SILL construit une tour de séchage et se lance dans la production de poudre de lait. Ce lourd investissement, le plus important depuis la création de l’entreprise dix ans plus tôt, est une évolution majeure. L’entreprise change d’échelle et s’industrialise.

L’année 1973 marque aussi l’entrée de Gilles Falc’hun, le Président de l’entreprise : “j’avais plein d’idées et d’ambitions propres à la jeunesse. En même temps, la période voulait aussi cela car le monde agricole et agroalimentaire était en pleine transformation.” Avec ses 40 salariés, la SILL, solidement implantée au cœur de sa zone de collecte, fabrique alors trois produits, du beurre, de la crème et de la poudre de lait.

L'intérêt de maîtriser le process UHT

En 1980, le procédé de conservation UHT, pour ultra-haute température, se démocratise. La SILL construit un atelier UHT comme à peu près tous les industriels laitiers de l’époque… La guerre des marchés est alors rude. Mais Gilles Falc’hun a une idée. En Europe du Nord, depuis plus d’une dizaine d’années déjà, ce sont les laitiers qui, par leur maîtrise du process UHT, conditionnent les jus de fruits.

La SILL se lance à son tour dans les jus puis, trois ans plus tard, dans les potages. Cette anticipation lui permet de surmonter la crise liée à l’instauration des quotas laitiers imposés aux producteurs par Bruxelles au milieu des années 80.
En 1982, animé par le même enthousiasme que son aîné, Henri Léon, fait son entrée dans l’entreprise.

Anticiper et se diversifier

Quand Gilles Falc’hun avoue avoir du lait dans les veines, Henri Léon assure être tombé dans la marmite tout petit. Passionnés par leur entreprise et leur métier, les deux hommes ont su s’entourer d’une équipe soudée et pleinement investie dans le développement de la société insufflant une vraie dynamique à la SILL. L’international se développe, en particulier vers l’Asie, et s’accompagne de l’ouverture d’un bureau commercial à Singapour en 1998.

L’heure est aussi venue pour la SILL de voir plus loin que le lait et de diversifier ses activités. Nous avons donc modifié notre stratégie pour aller vers une politique de marque. Après les plats cuisinés surgelés au milieu des années 90, la SILL se lance ainsi dans l’ultra-frais en rachetant des entreprises à forte valeur ajoutée – laiteries Le Gall, Malo et Le Petit Basque – et dans les mignardises avec Primel Traiteur.

La naissance d’un groupe

Ces années de croissance aboutissent à la naissance du Groupe SILL et à son déploiement sur sept sites : Plouvien, Plougasnou, Plabennec, Le Pertre, Quimper, Saint-Malo et Saint-Médard-d’Eyrans. Le Groupe qui a choisi de répartir les risques en se diversifiant dans quatre divisions – produits laitiers, jus et potages, surgelés et poudre de lait – s’appuie aussi sur trois grands réseaux de distribution – industrie et restauration collective et grandes et moyennes surfaces en France et à l’export. Une stratégie qui fonctionne !

 

Des projets encore et toujours

L’avenir prend aujourd’hui le chemin de Landivisiau et à l’international. En construisant une usine pour produire de la poudre de lait infantile et en ouvrant un second bureau à Dubaï, SILL Entreprises inscrit, aujourd’hui, une nouvelle page à son histoire. Cette ambition correspond aussi à la recherche permanente de débouchés à haute valeur ajoutée pour ce lait collecté depuis l’origine autour de Plouvien. L’avenir, c’est aussi la troisième génération, les petits-enfants des deux marchands de beurre, qui, à leur tour, font leur entrée dans l’entreprise familiale.

Mais c’est également, tous les collaborateurs du Groupe. “Nous sommes fiers d’avoir pu participer à créer de l’emploi car de 40 salariés en 1973, nous sommes aujourd’hui plus de 1 500, ajoute Gilles Falc’hun. Nous avons réussi à maintenir un bon climat social et à respecter les encadrements en place lors de nos rachats. Notre réussite est indéniablement aussi liée à l’humain.”

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